Notre société

La première demande de concession pour la construction d’un chemin de fer électrique à voie étroite et à crémaillère fut expédiée à Berne le 22 octobre 1899. La ligne passait par les villages de Venthône, Mollens, Randogne pour atteindre Vermala. La force électrique était produite par les eaux de la Navizence qui alimentaient l’usine de Chippis. Le devis pour la réalisation s’élevait à Fr. 1’140’000.00 et comprenait l’achat des terrains, la construction de la ligne, la pose des voies ainsi que la fourniture du matériel roulant qui était composé de trois automotrices et cinq wagons de marchandises.

Suite aux difficultés financières et techniques rencontrées pour la réalisation d’un chemin de fer à crémaillère, une nouvelle demande de concession pour un funiculaire électrique est adressée à Berne le 19 mai 1902. Ce n’est que le 29 septembre 1908 que le comité du SMV pouvait annoncer que le capital nécessaire à la construction était garanti, capital souscrit en grande partie par trois familles bernoises qui dirigèrent la société jusqu’à la fin des années septante.

Le funiculaire fut inauguré le 1er octobre 1911. D’une longueur de 4’200 m, il comportait 2 tronçons, avec une gare intermédiaire à Saint-Maurice-de-Laques. Chaque voiture pouvait accueillir 40 personnes et le trajet de Sierre à Montana s’effectuait en 1 heure alors qu’il fallait 4 heures par la route. Les matériaux et les bagages étaient acheminés sur des wagonnets.

En 1929, des modifications de l’électro-mécanique permirent de diminuer le temps de parcours de moitié en portant la vitesse de 5 km/h à 10 km/h. En 1943, malgré la deuxième guerre mondiale, la société passa commande de 4 nouvelles voitures d’une capacité de 65 personnes. A la même époque, avec le développement de Crans, la société changea de raison sociale, SIERRE-MONTANA-CRANS (SMC) remplaçant SIERRE-MONTANA-VERMALA (SMV).

C’est en 1946 que la Compagnie SMC augmente l’offre de transports de la liaison Sierre-Montana-Crans en introduisant un service régional de bus.

Après 85 ans d’exploitation des deux tronçons du funiculaire, la compagnie procéda à la rénovation totale de l’installation avec comme objectif de diminuer la durée du trajet et d’augmenter la capacité et le confort des voitures. Un tronçon unique de 4’191 m en fait actuellement le plus long funiculaire d’Europe à ciel ouvert. Cette nouvelle installation, circulant sur le tronçon historique, fut mise en exploitation le 16 décembre 1997.

Après la rénovation de la partie électromécanique de 1997, les organes de la Compagnie ont initiés le projet de reconstruction de la ligne du funiculaire. L’exploitation du funiculaire s’effectue sur la ligne et le rail d’origine (1911). Le rail, usé, est en fin de vie. La reconstruction de la voie de 1911 est impérative et doit être réalisée.

Les nouvelles infrastructures sont sur les rails.
279 jours, c’est le temps écoulé entre la dernière course du funiculaire du 6 mars 2022 et la mise à disposition des nouvelles infrastructures au 11 décembre 2022.
4,2 kilomètres de ligne entièrement reconstruits, 4 ponts reconstruits ou construits, 2 gares réaménagées, 2 nouvelles voitures, 1 passerelle de croisement élargie, 1 falaise sécurisée, l’électromécanique remis à neuf, une installation de récupération et de stockage de l’énergie produite : un exploit rendu possible grâce à un engagement, une passion et une motivation d’hommes et de femmes s’articulant autour de plus de 50 entreprises mandatées.

Faits et chiffres
• 25 millions d’investissement • 279 jours de travaux • 8’800 trous percés sur béton • 2’400 trous percés sur din métallique • 2’800 tonnes de ballast
• 1’800 rotations d’hélicoptères pour la pose du rail • 110 heures de vol pour le transport de béton • 8’400 mètres de rail pour un poids de 290 tonnes • quelques 1’600 points implantés par le géomètre • 700 soudures • 2’400 traverses pour un poids de 170 tonnes • 5’300 œufs de Cologne • 360 cases à galets • 30’000 vis pour la réalisation de la voie • 2’700 m3 de béton pour les longrines • 103 tonnes de fibre métallique galvanisée • 4’300 m2 de coffrage des longrines • 6’150 m2 de géotextile • 1’600 mètres de conduites de drainage • 8’600 m3 de matériaux excavés • 8’200 mètres de gaines pour fibre optique.

Aujourd’hui, nous sommes fiers de pouvoir pérenniser l’histoire centenaire du funiculaire Sierre-Montana-Crans avec une installation performante et de pouvoir la transmettre aux prochaines générations.

Une exploitation zéro émission carbone
Projet pilote du programme fédéral SETP 2050, un système de récupération et de stockage de l’énergie a été implanté en parallèle à la reconstruction. L’énergie de freinage de l’installation est récupérée et stockée ainsi que celle produite par les 155 panneaux photovoltaïques installés sur le toit de la gare de Crans-Montana. Le système implanté permet une utilisation de l’énergie au moment le plus efficient et d’ainsi moins solliciter le réseau. L’objectif principal consiste à atténuer toutes les pointes en puisant en premier ressort dans les batteries de stockage. L’acquisition de l’énergie sur le réseau est issue d’une énergie 100 % renouvelable provenant de l’hydraulique valaisan.

Une cadence et des correspondances améliorées
Une course toutes les 20 minutes entre Sierre et Crans-Montana, des correspondances optimisées avec les trains de la ligne du Simplon et le réseau urbain de Crans-Montana. L’amplitude horaire débutant à 06 h 22 bénéficie d’une amélioration avec un dernier départ à 22 h 22, ceci 7 jours sur 7.
Mais pas seulement, l’exploitation du réseau urbain de bus de Crans-Montana est annualisée.
Les 4 lignes sont gratuites et à disposition des voyageurs, ceci 365 jours sur 365.
Le secteur Sierre-Veyras-Miège-Venthône voit l’offre horaire maintenue avec une cadence à 30 minutes, ceci 7 jours sur 7.
Notre offre en transports publics s’inscrit dans un système cohérent et connecté englobant l’offre ferroviaire, celle du funiculaire, celle des lignes de bus du transport régional et celle du réseau urbain de Crans-Montana.

51 collaborateurs sont à votre service 365 jours par an. Notre engagement : charte Valais Excellence du SMC